Bien choisir votre saturateur bois extérieur et terrasse

Un saturateur bois efficace et respectueux de l’environnement

> Vous cherchez un saturateur pour votre terrasse bois ou votre mobilier de jardin ?

> Vous êtes fatigué.e de devoir poncer ou de passer votre terrasse au dégriseur ou à l’acide oxalique chaque printemps ?

> Vous avez déjà utilisé.e des saturateurs classiques achetés chez Leroy Merlin, Castorama ou Brico Dépôt ? Leur durabilité vous a déçu.e ?

> Vous soupçonnez que les saturateurs bois contiennent des produits chimiques qui s’accumulent dans l’environnement ?

Pour toutes ces raisons, cet article va vous aider à y voir plus clair ! Vous allez découvrir les dessous de la chimie de la protection du bois… D’ailleurs, cet article est le premier d’une série de 5 pour vous expliquer ce que contiennent vraiment les vernis, lasures, saturateurs ou huiles pour parquet. Même « biosourcée »

J’ai endossé l’habit d’enquêteur afin de comprendre chaque molécule présente dans les produits de protection du bois que vous trouvez dans les magasins de bricolage.

Je fais des recherches depuis des mois sur le sujet. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas très transparent ! J’épluche les « FDS » fiches de données de sécurité, fichiers REACH des substances chimiques, répertoire ECHA (l’agence européenne des produits chimiques) à la recherche d’informations fiables. C’est devenu au fil du temps un véritable cheval de bataille car je souhaite que Sol-éco contribue à ouvrir les yeux d’un maximum de personnes sur la nocivité et l’inefficacité d’une grande partie des produits de traitement du bois.

80% des français estiment que le bois est plus difficile à entretenir

Selon un sondage IPSOS, une majorité de français trouvent l’entretien du bois compliqué. Je suis à peu près sûr que ce chiffre doit être équivalent en Suisse ou en Belgique…

Comment leur donner tort quand chaque printemps, la même chanson se répète : nettoyer, dégriser, saturer… Terrasse-la toujours pimpante ! Les plus anciens-nes auront reconnu la subtile allusion à « Maldon » de Zouk Machine 🤣.

Mais est-ce vraiment le bois qui est difficile à entretenir ou bien utilisons-nous de mauvais produits ?

Dans le même temps, ils sont 74% à plébisciter le bois et trouvent qu’il n’est pas assez présent dans la construction. Quel paradoxe !

Dans ce premier article de la série, on va donc faire un focus sur cette première famille de produits d’entretien et de protection du bois que sont les saturateurs bois. On va donc comparer la composition d’un saturateur bois standard et la solution que j’ai formulée avec un charpentier de marine suisse : l’huile Nautic & Deck. Pour garantir la pérennité de mon activité et éviter un procès inutile, je ne vous livrerai pas la marque de ce produit standard. Je l’ai pris comme référence car le fabricant était peut-être un peu plus transparent que d’autres. Les fiches de sécurité détaillaient mieux la composition du mélange.

On ne vous a jamais expliqué COMMENT un produit protège le bois. Ici, je vais tout vous dire…

C’est quoi un saturateur bois ?

Commençons par la base.

Comment le saturateur bois fonctionne ?

Le saturateur pour le bois est issu d’une famille de produits de protection très fluides. Il est spécialement conçu pour le bois horizontal. Sur le bois vertical (bardage bois, abri de jardin) je préfère des produits plus visqueux car sinon on gaspille du produit et on s’en met partout… Le concept du saturateur est d’imprégner le bois en profondeur pour le protéger des agressions climatiques et du grisaillement.

Normalement, ce sont des produits peu filmogènes. Il ne doivent pas créer de « pellicule plastique » en surface. Ce pelliculage finit toujours par craqueler et l’eau s’infiltre alors dans le bois. Il faut alors tout poncer pour reprendre entièrement la finition. Un vrai saturateur est donc censé éviter cela. Pourtant ce n’est clairement pas le cas de tous les produits sur le marché. Un de mes voisins en a fait l’amère expérience. Il avait confié son chantier de rénovation de terrasse en pin autoclave à un professionnel. Moins de 6 mois après l’application, le saturateur commençait déjà à s’enlever par petits squames, comme une peau qui pèle…

Le saturateur convient à tous les types de bois tropicaux ou locaux comme le pin, le douglas, le mélèze, le cumaru, l’ipé, l’amarante, le bangkirai, le massaranduba, acacia ou teck. En fait , plusieurs de ces essences n’ont pas besoin de traitement pour être durable en extérieur contrairement à ce que certains fabricants de produits chimiques prétendent. L’ipé par exemple résiste naturellement aux champignons, termites, insectes et même à l’immersion dans l’eau salée (source CIRAD). Par contre, c’est une essence de bois à éviter en raison des risques écologiques et humains que son exploitation comporte (source Greenpeace).

Le saturateur bois est surtout utilisé pour garder l’esthétique et la couleur naturelle des terrasses. Il ne nourrit pas le bois.

Dites adieu aux produits chimiques : Optez pour un saturateur bois respectueux de l’environnement

Le contenu d’un bidon de saturateur bois standard a de quoi surprendre… Même les produits qui revendiquent une forte concentration en « huiles végétales » et autres « huiles biosourcées » ! Alors, comment choisir un saturateur bois à la fois efficace et respectueux de l’environnement, sans casser sa tirelire ?

Comparons ensemble la composition d’un saturateur bois standard comparé à l’huile Sol-éco Nautic & Deck :

J’ai pris un produit du marché en exemple et j’ai détaillé sa composition à l’aide de la fiche de données de sécurité. C’est assez pénible à faire car il faut décoder les noms et les usages de chaque molécule ! J’ai choisi ce produit car il me semblait s’approcher au plus près de la démarche de Sol-éco : matières premières naturelles et renouvelables. Son allégation « Aux huiles et résines naturelles » m’a intrigué…

Notez maintenant la composition de ces « huiles naturelles ». Il s’agit en fait de matières grasses de basse qualité comme le soja ou le colza. Cela n’a franchement que peu d’intérêt pour la protection du bois. En plus, ces huiles ne sont pas siccatives. C’est-à-dire qu’elle ne sèchent pas toutes seules comme l’huile de tung. J’en ai déjà parlé en faisant un tableau comparatif dans cet article. Donc, il faut impérativement leur ajouter un durcisseur (Butanone). La longue chaine chimique commence ainsi !

Quant à l’huile de lin, je ne la recommande vraiment pas pour ce type d’usage. Elle est très sensible aux UV et aux moisissures. Du coup vous devinez la suite ?…

Ben oui, on ajoute un biocide (MPD) et un agent anti UV (HBT) !

Et puis, faut bien diluer pour que ce soit bien fluide. On met un peu d’éthanol (issu probablement du maïs, culture mettant en tension les ressources en eau dans plusieurs régions françaises). OK . et puis, on ajoute une bonne rasade d’hydrocarbures C10-C13. Quésaco ?

Ce sont des solvants pétroliers issus de la distillation (coupe). Le « Naphta Aromatique léger » est très employé dans l’industrie, comme son copain le Naphta lourd. Faut bien vider les cuves des raffineries…

À droite, vous pouvez constater la simplicité de la formule de l’huile Nautic & Deck ! 70% d’huile de tung pure et 30% d’huile d’orange d’Espagne (D-Limonene). Basta. Au final, notre produit contient 70% d’huile siccative contre 51% de mélange d’huiles pas top pour le saturateur bois standard !

Comment appliquer un saturateur bois ?

Que vous choisissiez l’huile Nautic & Deck ou un saturateur standard, l’application est la même. Munissez-vous d’un pinceau, spalter ou d’un rouleau et appliquez le produit sur bois brut en 2 voire 3 couches fines dans le sens des fibres pour une première imprégnation. Pour l’huile, entre la première couche et la seconde couche il ne doit pas se passer plus de 36h. Certains saturateurs standards nécessitent une sous-couche, ce qui n’est pas le cas de notre huile qui est prête à l’emploi.

Quand appliquer un saturateur bois ?

Généralement, on attend quelques mois après la pose pour que le bois sèche et soit un peu lessivé par les intempéries. Ensuite, on choisit un jour ni trop chaud, ni trop froid. Le temps idéal est une température entre 12 et 28°C avec un ciel un peu couvert.

On évite l’application des produits en plein soleil car ils réagissent au rayonnement en catalysant trop vite. Vous pouvez alors voir des traces blanchâtres apparaître.

Pour garder toute l’année l’éclat et la beauté du veinage de votre bois, il est recommandé de faire un entretien en début de saison et un autre plus simple en fin de saison.

Comment entretenir ma terrasse ?

La fréquence dépend du climat et de l’utilisation. Mieux vaut un entretien régulier (à minima annuel) que de laisser le bois griser et tout refaire !

Généralement, je recommande un nettoyage de printemps. Voici mes conseils d’entretien :

1. On commence par enlever les feuilles et autres débris végétaux qui sont restés sur la terrasse tout l’hiver.
2. On nettoie gentiment avec un tuyau d’arrosage et au balai. Évitez le nettoyeur haute pression, trop agressif pour le bois (surtout les bois tendres comme le pin et les bois résineux en général). En plus, le nettoyeur haute pression a tendance créer des échardes.
3. Après séchage complet, on passe dans le sens des fibres une nouvelle couche d’huile fine au pinceau ou au chiffon. Au besoin, il faut essuyer tous les surplus pour éviter d’avoir des zones collantes.
4. Laissez votre terrasse hors service pendant 2-3 jours avant de l’utiliser.

Le bois huilé résiste beaucoup mieux qu’avec un traitement en phase aqueuse car la concentration en agents protecteurs est bien plus grande. Quand la saturation est optimale, il n’y a aucune pénétration d’eau au cœur du bois. De plus, l’huile de tung est très résistante au rayons UV ainsi qu’aux acides et aux bases d’usage courant. Cela est dû à la structure particulière de ses acides gras à double liaison. Je ne vais pas vous faire un cours de chimie des chaines carbonées mais c’est un grand avantage de cette huile notamment face à l’huile de lin.

Préservation durable et rendement supérieur : Les avantages de l’huile Nautic & Deck »

En utilisant l’huile Nautic & Deck pour saturer votre terrasse en bois, vous bénéficiez d’une protection longue durée et d’une imprégnation profonde. Cette huile fluide et pénétrante s’adapte parfaitement aux bois exotiques, au mobilier de jardin, aux caillebotis, aux lames de terrasses et à tout autre élément en bois destiné à un usage extérieur. Grâce à son pouvoir couvrant supérieur, vous obtenez une couche protectrice qui résiste efficacement à l’humidité et aux agressions climatiques. De plus, son application est simple, prête à l’emploi et ne nécessite pas de dilution.

Sa composition 100% végétale vous préserve des risques liés aux mélanges de molécules issus du raffinage du pétrole dont on connait mal les risques. Vous faites un choix pour refuser les produits conventionnels dont les compositions opaques ne donnent pas confiance !

Enfin, vous vous facilitez le travail à long terme car l’entretien ne nécessite pas de ponçage…

Un Investissement Économique et Écologique

Lorsque l’on compare les coûts, l’huile Nautic & Deck se révèle être un choix judicieux à la fois sur le plan économique et écologique. Bien que son prix soit légèrement supérieur à celui des saturateurs standards, sa concentration en huile est bien plus élevée, ce qui vous permet de couvrir une plus grande surface avec moins de produit.

Si l’on prend en compte le prix au mètre carré, l’huile Nautic & Deck se distingue avec un coût d’environ 5,75€ par mètre carré en trois couches, tandis que le saturateur bois standard revient environ à 8,22€ par mètre carré dans les mêmes conditions d’application (3 couches).

En choisissant l’huile Nautic & Deck, vous réalisez donc des économies tout en privilégiant une solution respectueuse de l’environnement.

Lexique des produits chimiques courants dans les saturateurs bois

Ce lexique est loin d’être exhaustif et je travaille à un guide complet. Cependant, vous trouverez quand même de quoi vous régaler au niveau effets néfastes malgré les grosses zones grises. En effet, pour la plupart des molécules en circulation, on ne connait pas les effets combinés de ces expositions répétées.

Naphta léger

il est par exemple utilisé comme carburant, dans les briquets ou comme diluant. Il est classé dans les « solvants aromatiques » mais je ne suis pas tenté d’y gouter ! Il sert aussi dans l’extraction des huiles végétales et il entre également dans la fabrication d’explosifs. Il est très volatil et provoque rapidement des maux de tête et des nausées quand il est utilisé dans des lieux mal ventilés. Ses vapeurs sont très explosives. Selon la fiche INRS, voici les risques principaux associés à cette molécule :

• H304 – Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires
• H340 – Peut induire des anomalies génétiques
• H350 – Peut provoquer le cancer

Vous voyez, comme le disait un célèbre humoriste dans un vieux sketch : « Il PEUT le faire » (Francis Blanche avec Pierre Dac…)

Triméthylhexanoate de calcium (Calcium bis)

C’est un produit très utilisé ! On le retrouve dans les encres, les peintures, les revêtements mais également dans les couches et les protection d’hygiène féminine. Sur le papier (en anglais), il n’a pas l’air trop dangereux à part une irritation sérieuse des yeux et des voies respiratoires… Ici, il sert à réduire la mousse quand on applique le produit. Donc aucun intérêt pour protéger votre bois 🙁

MPD ou 2-méthylpentane-2,4-diol (ou encore DMPA)

Voici une autre molécule qui remporte un franc succès grâce à ses qualité de stabilisant d’émulsion (vous savez quand on mélange de l’eau et de l’huile comme dans une vinaigrette) et d’agent mouillant. Il s’adapte donc aux solutions aqueuses ou huileuses. Magique ! En gros il est là pour éviter que la vinaigrette se sépare (vous avez vu la mention « bien secouer avant usage » ?) et améliorer la fluidité du produit. Ce produit est très utilisée dans les textiles et les plastiques car c’est un agent réticulant. Il améliore la liaison entre les chaines moléculaires (ce que font les acides gras de l’huile de tung sans additif). Là encore, pas ouf pour protéger votre terrasse ! On ne lui attribue pas une trop grosse toxicité :

H315 – Provoque une irritation cutanée
H319 – Provoque une sévère irritation des yeux

Benzotriazole / Hydroxybenzotriazol (HBT)

Ils sont employés dans la chimie de protection du bois comme catalyseur (ils accélèrent les liaisons carbone-carbone) et comme agent anti UV. Le benzotriazole est maintenant classé dans les explosifs et fait parti des « polluants émergents » mis en évidence par exemple dans les lacs de montagne en Suisse. Cela n’est pas dû principalement à son emploi dans les saturateurs bois mais plutôt à ses qualités d’antigel… Ces 2 produits sont aussi très réactifs aux agents oxydants. On soupçonne des effets de perturbateurs endocriniens chez le benzotriazole mais on ne sait pas ce qu’il en est pour le HBT.

Le HBT est classé NOCIF.

Butanone (ou MEK)

liquide très inflammable proche de l’acétone. C’est un solvant puissant et lui aussi très employé pour dissoudre les encres d’impression ou l’extraction d’huiles végétales alimentaires. On est loin de la « première pression à froid » ! Si vous le respirez trop, vous risquez de perdre en efficacité et piquer un roupillon :

H225 Liquide et vapeurs très inflammables
H319 Provoque une sévère irritation des yeux
H336 Peut provoquer somnolence ou vertiges
EUH066 L’exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau

D-Limonene (ou huile d’orange)

Pour être tout à fait honnête avec vous, je me dois de vous donner également des informations sur le diluant naturel que j’emploie dans la composition du saturateur bois Nautic & Deck : le D-limonene. Appelé aussi « huile d’orange » ou « terpène d’orange », il est naturellement présent dans les peaux d’agrumes comme les oranges, les citrons ou les pamplemousses. Il est largement utilisé dans l’industrie pour ses qualités aromatiques et solvantes. Il améliore la viscosité des huiles notamment.

Une exposition excessive, répétée ou incontrôlée au D-Limonene peut conduire à des dessèchement de la peaux ou des irritations respiratoires. Il est également toxique pour les organismes respiratoires. Même un produit à 100% issu du végétal peut présenter des risques 😉

Un saturateur bois efficace, économique et naturel

L’huile de protection Nautic & Deck se positionne comme une solution inégalée pour la protection naturelle et écologique du bois. Avec sa composition à base d’huile de tung pure et d’huile d’orange d’Espagne, elle offre une alternative respectueuse de l’environnement, tout en assurant une préservation durable de votre bois.

Son rendement supérieur, sa fluidité et son avantage économique en font le choix idéal pour les amateurs de produits écologiques et de qualité. Le retour à une forme de simplicité dans la préservation de vos lames de terrasses ou de vos platelages vous épargnera du temps et de l’argent !

En résumé, l’huile Nautic & Deck :

• Ne s’écaille pas
• Nourrit le bois en profondeur
• Est idéale pour conserver l’aspect et l’éclat du bois grâce à sa haute protection
• Protège des agressions extérieures tout en laissant le bois respirer
• Est composée à 100% de produits naturels d’origine végétale et renouvelable

Offrez à votre bois une protection exceptionnelle tout en préservant l’équilibre de notre planète grâce à l’huile Nautic & Deck.

Bien à vous

Guillaume de Sol-éco

PS : Si vous avez des questions, prenez contact directement avec moi via le bouton Whatsapp 😉

PPS : Cet article est le premier d’une série de 5 qui déconstruisent et analysent les produits conventionnels de protection du bois vendus en grandes surfaces de bricolage.